Voyages

Activités | Gratifications | Retrouvailles | Recherches

Le voyage de retour aux sources en terre ancestrale s'est déroulé à merveille. Nous vous soumettons un journal de bord de ce périple de seize jours sur la terre de nos aïeux, qui s'est déroulé du 17 septembre au 2 octobre 1999, tel qu'il a été publié dans le bulletin Le Bel Avis de décembre 1999 et rédigé par notre président Gilles Lebel.


Une partie du village d'Illeville-sur-Montfort, en Normandie

Le vendredi 17 septembre

Sur les ailes d'Air Transat, certains LEBEL ont pris l'avion à l'aéroport de Dorval et se sont arrêtés à Québec pour y cueillir ceux de l'Est-du-Québec. Enfin l'avion décolle à 23:30, direction France. L'avion est bondé et nous ne savons pas, à ce moment là, qu'il y a deux ou trois autres groupes de famille qui font également un retour aux sources. On nous sert un repas vers deux heures et le petit déjeuner vers huit heures. On a eu droit à deux films durant la nuit pour ceux qui n'ont pu dormir.

Le samedi 18 septembre

L'atterrissage s'est fait en douceur et il a fallu se promener en avion sur les pistes secondaires durant environ 15 minutes afin d'atteindre l'aérogare d'Air Transat. Après avoir passé aux douanes, c'est le départ de l’aéroport de Paris pour Rouen, avec notre guide Karine Bague et le conducteur de l’autocar, Éric Carly. Karine n’a cessé de nous épater tout au long du voyage. Elle a 28 ans, elle est géographe, historienne et elle parle quatre langues : français, anglais, espagnol et allemand. Quant à Éric, il est Italien d'origine et il vit avec sa famille à Versailles. Rendus à Rouen, nous avons d’abord visité l’église St-Maclou et la magnifique cathédrale, la rue de la grosse horloge, la place du marché et l’endroit où Jeanne-d’Arc a été brûlée vive, le 30 mai 1431.


Karine Bague et Éric Carly

Nous avions rendez-vous à 5 heures à l'Office du tourisme où madame Armelle Robic, une représentante de la maison du tourisme de la ville de Rouen, nous a reçus avec un vin d’honneur et nous a remis à chacun un parchemin nous faisant "Citoyens d'honneur de la France de l'Ouest" en souvenir de notre passage à Rouen, qui est la capitale de la Normandie.

Le dimanche 19 septembre

C'est un départ de l'hôtel de Rouen pour se rendre à Thierville où une messe est célébrée dans une petite église datant du 9è siècle. C'est là que l'on a fait connaissance avec nos cousins LEBEL français. C'est l'échange des salutations et la glace est brisée. Après la messe, on visite l'église et on fait du cousinage après quoi on reprend l'autobus pour se rendre à Illeville-sur-Montfort où un autre vin d’honneur nous est offert par la mairie. Monsieur le maire Michel Guédon nous reçoit et après les discours d'usage, il y a échange de cadeaux de part et d’autre. Le président des LEBEL a offert un cadre avec les armoiries des LEBEL et un beau livre-souvenir de la ville de Québec.


Gilles et le maire Michel Guédon à Illeville-sur-Montfort


Ensuite, une réception fastueuse a eu lieu à Flancourt, avec un buffet offert par l'Association des LEBEL à tous les LEBEL venus nous rencontrer. Une quarantaine ont répondu à l’invitation faite auparavant du Canada par votre Association. Le gâteau étagé était rempli de feux de Bengale et de feux d'artifice. L'effet était flamboyant et la surprise à son comble. Ce fut une rencontre remplie de joie, d'échanges et de chaleur et on sentait que les LEBEL de France voulaient mieux nous connaître.
Nous revenons à Illeville-sur-Montfort où le maire Guédon et Gilles déposent une couronne de fleurs en hommage aux LEBEL décédés avant de visiter entièrement l'église dédiée à St-Philibert et datant du 12è siècle. Là encore, il y a des nouveaux LEBEL de France et d'autres qui nous ont suivis. Avant de repartir, toute une surprise nous attendait : M. Guédon, assisté de son adjoint, M. Philippe Traverse, nous ont remis à chacun une monographie sur Illeville-sur-Montfort. Ce fut une journée remplie de surprises, d'émotions et de joies. Avec plus d'une heure de retard, nous reprenons le chemin de Rouen. Plusieurs LEBEL auraient aimé prolonger leur séjour à Illeville, mais horaire oblige.


Dépôt d'un couronne de fleurs en mémoire des LEBEL décédés


Le lundi 20 septembre

Départ de Rouen pour Honfleur, port de mer très pittoresque. Visite de la vieille église Ste-Catherine construite en colombages, avec son campanile tout à côté. Visite de la capitainerie, où il y a une plaque-souvenir des voyages de Samuel de Champlain, parti de Honfleur pour découvrir Québec. Visite du centre-ville sous la pluie et de la chapelle N.-D.-de-Grâce, construite sur la montagne vers 1600 et dédiée aux Canadiens de souche normande. C'est à cet endroit que l'on peut voir une statue montrant trois générations : Ste-Anne, Marie et Jésus. Honfleur est une ville typique de la Normandie avec port de mer, ruelles pittoresques et avec des maisons hautes et étroites. On repart pour Caen après le dîner et il y a deux heures de route à faire. Au souper, nous recevons la visite de cinq cousins et cousines LEBEL de France qui n'ont pu venir à Illeville-sur-Montfort. On parle d'habitudes de vie et de généalogie, comme de raison.

Le mardi 21 septembre

Départ de Caen pour le cimetière Beny-sur-mer Revier où 1200 soldats canadiens de la Deuxième Guerre sont enterrés. C’est très impressionnant et émouvant de voir toutes ces croix blanches alignées, le site est entretenu d’une façon impeccable et nous n'avons pas trouvé de soldats LEBEL.. Visite d’Arromanches et de la plage Juno à Courseulles, où a eu lieu le débarquement du 6 juin 1944. La croix de Lorraine marque l’endroit où 15 000 Canadiens et 9 000 Anglais ont combattu.
Visite des bunkers allemands à Longues-sur-Mer. Visite de la pointe du Hoc, plage stratégique de la Deuxième Guerre sur la Manche. Les plages Omaha et Utah sont celles où les Américains ont débarqué. Le terrain est encore bouleversé par les bombardements. Cela rappelle les atrocités de la guerre et qu'il faut à tout prix ne plus jamais y recourir pour quelque raison que ce soit.


Groupe de LEBEL d'Amérique en compagnie de leurs cousins français à Flancourt

Le mercredi 22 septembre

Départ pour la visite du mémorial, musée consacré à la Deuxième Guerre Mondiale, pour ensuite se rendre au Mont St-Michel, à environ 1 heure trente de route. Un des endroits les plus spectaculaires de notre voyage. Il faut le voir car c’est tout à fait indescriptible. On y voit un monument datant de l'an 708 et terminé en 1228. On le doit à l’évêque Aubert qui en a commencé la construction après avoir rêvé pendant trois nuits à l’archange St-Michel qui lui en aurait demandé la construction.

Tout en haut de l’abbaye, sur le dôme, une statue de St-Michel en cuivre martelé, recouverte de feuilles d’or et mesurant deux mètres quarante domine face à la mer. Des moines bénédictins y ont toujours vécu, il en reste trois aujourd’hui. Trois mille visiteurs par jour s'y rendent en pèlerinage tout au long de l’année. Il y a plus de 200 marches pour accéder à la chapelle, aux galeries et au jardin du cloître, tout en haut du mont. Pour expliquer la popularité de St-Michel, il y avait plus de deux heures d'attente pour entrer dans l'enceinte de St-Michel. Les Bretons et les Normands se disputent depuis un siècle la propriété du Mont.

Nous repartons en après-midi pour St-Malo, ville corsaire, et nous visitons les remparts de la ville qui sont une caractéristique de la Normandie et de la Bretagne. Même les résidences sont entourées de murets de pierre. Comme la température est belle, nous visitons la cathédrale, le port, la maison de la duchesse Anne et on retrouve une statue de Jacques Cartier identique à celle de la Place Jacques-Cartier, à St-Roch de Québec. On prend le dîner dans un petit restaurant pittoresque où plusieurs en profitent pour déguster des assiettes de poissons variés.

Le jeudi 23 septembre

Départ de St-Malo pour la ville moyenâgeuse de Dinan. Visite de la ville au mauvais temps, pluie et vent. Le déjeuner se prend à Cancale, ville portuaire longeant la Manche où les huîtres sont renommées et recherchées. Sur le chemin du retour vers St-Malo, on visite le manoir de Jacques Cartier "Limoëlou" à Rothéneuf. Il y a une partie de la bâtisse qui est originale. Mais l'autre partie a été refaite et les meubles ne sont pas d'époque.

Pauvre Jacques Cartier, dire qu'il est mort du scorbut et pratiquement mendiant. On se rend visiter les caves pour une dégustation de calvados. C'était l'anniversaire de naissance de Réjean (#46) de Rivière-du-Loup et pour ses 67 ans, on lui a offert un gâteau avec chandelles et il a eu droit à quelques chansons. Comme cadeau de fête, on s'est arrêtés à Champ-Dolent pour voir un menhir en granite de neuf mètres de hauteur et d’autant dans le sol, datant de 3 500 ans avant J.-C. et orienté sur les solstices


Fête de Réjean à bord de l'autocar

Le vendredi 24 septembre

Départ de St-Malo et un trajet de deux heures en autobus pour arriver à Vanne, ville de 30 000 habitants où l'on parle le breton et où l'on a conservé les vieilles coutumes régionales. Visite de la cathédrale St-Pierre datant du XIIIe siècle, les maisons à pans de colombages, le centre-ville et tout le monde en profite pour faire le tour des boutiques. La température est belle et le soleil est de la partie. Après le dîner, excursion en bateau dans le golfe du Morbihan où on peut voir beaucoup de bateaux à voile et contempler une vielle chapelle sur l'île Boëdic. La duré de la croisière fut de trois heures. Le dîner et le coucher se font à Vanne.

Le samedi 25 septembre

Départ de Vanne pour Nantes, ancienne capitale des ducs de Bretagne. Visite de la magnifique cathédrale où l'on retrouve le tombeau de la reine Anne de Bretagne, née à Nantes en 1477 et fille de François II. Les cathédrales visitées à date sont toutes plus belles les unes que les autres, ce sont des chefs-d’œuvre d'architecture gothique. On continue avec la visite commentée de la ville et c'est le départ pour La Rochelle après le dîner. À cet endroit, les magasins sont ouverts et les femmes ont enfin magasiné car sur l’heure du dîner, partout les boutiques sont fermées sauf quelques tabacs (tabagies). Le souper se prend à l'hôtel et Madame Jeanne Drouet et son mari Marc Berland ainsi que Freddy Mouchard, cinéaste, viennent rencontrer Gilles pour le tournage d'un documentaire historique et généalogique pour le lendemain.

Le dimanche 26 septembre

Départ de Nantes pour Brouage, ville fortifiée et ceinturée de marais salants, qui a vu naître Samuel de Champlain. Cette ville du XVIIe siècle servant au commerce du sel est maintenant une ville morte. Visite guidée de Brouage, église, poudrière, halles aux vivres, prison. On se rend à Rochefort pour le dîner et comme c'est dimanche, les commerces sont fermés et il n'y a pas grand chose à faire. On retourne à Brouage où nous attendent le cinéaste Freddy Mouchard avec son équipe pour le tournage d'un documentaire. Il y a plusieurs LEBEL qui prêtent leur concours tels que: Jean-Pierre, Réjean, Joan et Gilles. Le tout se termine vers 16 heures et on retourne à La Rochelle pour le souper et pour la soirée.

Le lundi 27 septembre

Départ pour la petite ville d'Arçois, surnommé "La Venise verte", où une promenade en barque dans les marais salants est organisée. Malheureusement, la pluie trop abondante nous empêche de terminer cette activité. On a envahi le restaurant local durant qu'Éric et Jacques sortaient les valises de l'autobus afin de permettre aux braves de mettre des vêtements secs. Départ pour la ville de Tours dans la vallée de la Loire où l'on fait une visite guidée de la ville. Ensuite, c'est la promenade libre dans le centre-ville et on visite le tombeau de St-Martin dans la crypte de la basilique. On retourne à Tours pour le souper et le coucher.


Des braves dans les marais poitevins

Le mardi 28 septembre

Départ de Tours pour Chenonceaux visiter le magnifique château de la Renaissance et ses splendides jardins d'amour. Ce château fut offert à Diane de Poitiers, en 1524, par Henri II qui avait épousé Catherine de Médicis. Dans le grand hall construit sur cinq arches de pont au dessus de la rivière du Cher. C'est Gaston Meunier, propriétaire de Chenonceaux, qui fit aménager à ses frais un hôpital où 2 254 blessés de la guerre 1914-18 ont été soignés. Comme le fils du magnat Rockefeller y fut bien soigné, le père fit restaurer le château à ses frais. Ce château du Val-de-Loire fut construit entre 1515 et 1560. Il est maintenant classé monument historique.

Le lunch se prend à Amboise et ensuite on repart pour la Touraine pour visiter les jardins de Villandry. Ce sont d'immenses jardins de légumes, de haies de bruyère et de fleurs formant des dessins géométriques. Vu des promontoires, c’est tout simplement grandiose. Il y a également des ruisseaux canalisés avec des poissons qui suivent les visiteurs le long du parcours.

Rendus à Vouvray, nous visitons une immense cave à vin de la Loire, creusée à flanc de montagne par des tailleurs de pierre de tuffeau servant à construire les châteaux de la Loire. Comme de raison, il y a dégustation et les experts s'en donnent à cœur joie avec plusieurs millésimes dont on se délecte à chaque goutte. Un peu en fête, on retourne à Tours pour la soirée, sans avoir remarqué les maisons troglodytes construites à même des grottes à flanc de montagne. C'est pittoresque et invraisemblable qu'à l'aube de l'an 2000, il y ait encore des gens qui demeurent dans ce genre d'abris.

Le mercredi 29 septembre

Départ de l'hôtel pour la visite du musée du compagnonnage dans la ville de Tours. C’est un musée où les chefs-d’œuvre exposés ont été réalisés par des artisans de tous les métiers qui se sont mérité le titre de Compagnons. Il faut travailler une dizaine d’années sans être payé pour le devenir membre de cette prestigieuse organisation. Ce sont des pièces uniques où l’ingéniosité est remarquable. Cette visite fut des plus appréciées.

Départ pour la ville de Chartres pour dîner et visiter une des plus belles cathédrales de France. Cette cathédrale, construite entre 1194 et 1225, est un chef-d'œuvre de l'art gothique. Les vitraux sont magnifiques avec des bleus de différentes intensités. C'est une ville de 35 000 habitants où il y a du commerce et un évêché. Puis, c’est le grand départ pour Paris, la Ville-Lumière, à 2 heures 30 de route de Chartres. Rendus à Paris, Éric, notre chauffeur, nous fait passer par des rues célèbres: avenue des Maréchaux, avenue Foch où les grandes vedettes ont des appartements loués à 100 000 FF le mètre carré. Il faut le faire. Quant à nous, notre hôtel se situe dans le dix-septième arrondissement, dans le quartier de Clichy.

Le jeudi 30 septembre

Départ pour le tour de ville commenté par Karine. On débute par la cathédrale Notre-Dame, l'avenue des Champs-Élysées et l’Arc-de-Triomphe. On arrête à la tour Eiffel où plusieurs membres du groupe montent jusqu'en haut. Ensuite, on fait un tour en autobus pour voir : le Palais de Chaillot, le musée de l'Homme et le musée de la Marine, l'Hôtel des Invalides avec son dôme doré à la feuilles d'or et bien d'autres choses. Après le dîner, on visite le château de Versailles. Quelle splendeur, le Roi-Soleil s'était fait construire toute une maison où règnent la grandeur, les espaces et la beauté.


En revenant de Versailles

En soirée, c'est la traditionnelle balade en bateau-mouche sur la Seine. Le nom du bateau est "Le Catherine-Deneuve". Nous avons passé sous 17 des 37 ponts enjambant la Seine. C'est là qu'Éric nous a montré toute sa compétence de chauffeur en garant l'autobus dans un endroit tellement restreint que tous les curieux sur le quai le regardaient faire bouche bée. Il est 23 heures et il faut faire vite car quelques personnes du groupe s'en vont aux Folies-Bergères, à Pigalle. Il semblerait qu'ils ont été enchantés de leur nuit.

Le vendredi 1er octobre

C'est une journée libre dans Paris et les visites sont libres pour tous. Chacun est parti dans la direction qu'il voulait pour revenir à l'hôtel vers 16 heures. En soirée, nous avons eu notre souper d’adieu au bistro de Montmartre, près du Moulin Rouge. La famille LEBEL s’y trouvait, de même que la famille Blanchet, qui ont aussi fait un retour aux sources en même temps que les LEBEL. Nous avons bien mangé et bien bu, aussi bien dansé. Il y avait cinq LEBEL de France qui sont venus pour une dernière fois prendre le repas avec nous et ensuite prendre le digestif à l'hôtel. C'était soir de fête et de joie mais avec de la tristesse dans l'air parce que le voyage est pratiquement terminé.

Le samedi 2 octobre

Déjà le chemin du retour ! Après avoir attendu environ 30 minutes, parce que les bagages n'étaient pas au rendez-vous, nous quittons l'hôtel pour l'aéroport Charles-de-Gaulle où il y a un monde fou qui retourne chacun chez soi. Le groupe qui va à Montréal prend une envolée plus à bonne heure, tandis que les autres font la queue pour l'enregistrement et les bagages. Enfin on décolle et le prochain arrêt est Québec. Tous étaient heureux du voyage. Heureux également de revenir chez eux. La fatigue accumulée a aidé la cause.

Les personnes autres que des LEBEL, qui ont fait le voyage avec nous, ont été des plus gentils et des plus aimables. Ils ont partagé nos plaisirs et ont accepté d'emblée de ne faire qu'un groupe.Cela a contribué en bonne partie à la réussite du voyage.

Pour ceux qui n'ont pas fait le voyage, ce résumé vous donnera certainement envie de le faire la prochaine fois et pour ceux qui l'ont fait, ce sera avec un peu de nostalgie que vous aurez lu ces quelques lignes.

Date de l’information : 27/12/1999

Retour en haut de la page